Wednesday, July 7, 2010

Les grenier de sécurité alimentaire, c'est quoi!?

Greniers de Sécurité Alimentaire de la Fédération Nationale des groupements Naam>


Contexte et historique des Greniers de Sécurité Alimentaire


La fédération des groupements Naam a initié il y a plusieurs années des banques de céréales dans les localités jugées vulnérables à l’insécurité alimentaire avec l’aide le bailleur belge SOS Faim. La fédération Naam achetait des stocks de céréales à l’échelle régionale et nationale qu’elle distribuait dans les banques de céréales dans les villages. Les membres du groupement s’occupaient de vendre ces céréales en temps de soudure jusqu’à épuisement des stocks et à la prochaine subvention. En 1999, constatant l’état de faillite du programme dans quasi l’ensemble des banques de céréales, la FNGN, avec l’appui d’un conseiller-expert belge, a mise en branle une recherche d’information sur la raison de cette faillite. Des constats ont été faits :

• Irresponsabilité des gestionnaires aux niveaux des babnques de céréales menant à un déficit chronique (au niveau village, Inappropriation du rôle des banques de céréale, attentisme)

• Manque de suivi des activités par la fédération

En effet, on voyait souvent les responsables des banques placer les stocks dans le bâtiment et attendre la période de soudure sans aucun suivi de l’état des céréales. Il en résultait souvent une perte importante par l’attaque d’insecte et l’infiltration d’eau dans le bâtiment ce qui menait la fédération à être déficitaire pour ces villages. Il y a eu aussi plusieurs histoires de détournement de fond qui ont sapé la crédibilité de ce service. De plus, dans la lutte pour la sécurité alimentaire, les bénéficiaires du programme avait un comportement d’attentisme et ne développait pas leur capacité de réaction au marché.


Dans le contexte suivant, le coordonnateur et le conseiller-expert ont élaboré une nouvelle philosophie du programme qui se nomme Grenier de Sécurité Alimentaire (GSA). Cette nouvelle approche consiste à la formation d’un comité de gestion formé par un président, un vice-président, un secrétaire, un secrétaire à l’information et d’un conseiller-responsable au sein du groupement. Tous ces rôles s’inscrivent dans la structure de la vie associative paysanne, les groupements et des unions au niveau des villages et des chefs-lieux. Présentement, il y approximativement 378 GSA à travers le Burkina Faso dont la moitié sont présentement inactive depuis l’adoption de la nouvelle philosophie.



Philisophie GSA

Lutter contre l’insécurité alimentaire en permettant aux producteurs d’avoir accès à un fond de roulement d’achat de céréale qui reste à la disponibilité des groupements paysans. Cet argent leur permet de se procurer un stock de céréales qui reste dans les villages. Comme ceux-ci sont parfois éloignés des grands marchés, ils deviennent dépendant des commerçants qui peuvent leur imposer un prix. Toutefois, les GSA leur permet de contrebalancer le prix du marché en devenant eux-même leur propre commerçant. Pour permettre à tous les gens qui ont de la liquidité de pouvoir avoir accès à des céréales, il est possible d’acheter moins d’un sac. Il existe plusieurs unités de mesure pour les ventes au détail. Cela permet aux gens qui n’ont pas assez d’argent pour se procurer un sac, d’avoir accès à une source d’approvisionnement autre que les marchés. Finalement, les GSA se basent sur la capacité de gestion paysanne. Un critère de sélection est la transparence des fonds octroyés au niveau des groupements et unions. Cela incite les organisations paysannes à adopter des règles permettant plus de transparences au sein de leur structure.




Fonctionnement des GSA

Un groupement d’un village fait un assemblé général au mois de juillet pour établir les besoins d’achat en matière de céréale. Il rédige une demande d’octroi à la fédération qui est traité par le comité d’octroi. Celui-ci est formé de quelques présidents d’union et ainsi que les coordonateurs de l’unité d’appui GSA au niveau de la fédération. Le comité analyse le dossier de ce GSA : a-t-elle payé son prêt de l’année passé? La demande est-elle réaliste? Le groupement ainsi que le Comité de gestion est-il dynamique? S’il remplisse les critères, le comité d’octroi autorise le prêt qui va s’ajouter au fond de roulement du GSA. Ainsi, vers le mois de septembre, les comité de gestion (groupement) ont reçu l’argent et peuvent s’approvisionner selon les besoins de la communauté. Il vende pendant toute l’année (vente intensifiée pendant le temps de soudure). Le groupement, sur proposition du comité de gestion, autorise l’ajustement des prix selon la tendance du marché. C’est le rôle du comité de gestion d’être au courant des prix des marchés environnants et de pouvoir bien juger des besoins de la communautés pour l’année.


Mon rôle, selon la FNGN ou selon ISF?

En théorie, je dois occuper un rôle de facilitateur dans l’amélioration de la formation des animateurs. Le problème est que facilitateur ne veut pas dire la même chose pour la FNGN que pour ISF. Ils veulent que je crée des documents pour officialiser le rôle de l’animateur. Ils veulent que ce soit essentiellement moi qui fasse la rédaction. Selon le coordonateur à la commercialisation des céréales, qui est la personne le plus en contact avec les animateurs et les groupements, voici ce le rôle qu’ils veulent que j’occupe :

• Officialiser et standardiser le rôle de l’animateur en trouvant une façon d’identifier et d’évaluer les compétences des animateurs GSA.

• Faire des ateliers de changement de comportement/coaching pour recadrer ce rôle dans les faits.

• Peut-être aussi officialiser et standardiser les rôles de chaque acteur au sein des GSA.

Jusqu’à maintenant, j’ai trouvé difficile de parler de compétence et de renforcement de capacité pour plusieurs raisons :

• Cela ne pas toujours dire quelque chose de tangible pour les animateurs. Ils ont de la difficulté à théoriser leur travail. (niveau scolaire)

• Le renforcement de capacité fait parti du «jargon du développement» donc cela cause des réponses toute cuite et de la difficulté à entrer dans le vrai sujet c’est-à-dire les capacités à développer et à renforcer.


Le premier pas vers le développement, c'est la sécurité alimentaire...


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